L'omniprésence amène une certaine forme de jalousie ou de logorrhée musicale si l'artiste ne maitrise pas les arcanes de la sphère musicale (de la création à la production). Damon Albarn en est capable depuis maintenant une vingtaine d'années. Après avoir égrainé son talent avec le son très Britpop de Blur, tout en ayant parié sur l'évolution du groupe (penser à « think tank »), Damon Albarn a crée la chimère Gorillaz aux confluents de nombreux courants musicaux (britpop, hiphop, dub,post-pop,...). The good, the bad and the queen est la dernière inspiration d'Albarn. Avec la participation du bassiste de The Clash, Paul Simonon, de l'ancien membre de The Verve et guitariste de Gorillaz Simon Tong, ainsi que du batteur de Fela Kuti pape de l'afro-beat, Tony Allen, ce « super-groupe » revisite l'album-concept hommage, ici à une ville, Londres. La base artistique est le triptyque guitare-piano-voix. Cette voix légère, embrumée, d'Albarn, au son aérien et doux, comme sorti des premières heures de la capitale anglaise adoucit les textes parfois sombres. Les influences musicales sont toutes aussi feutrées mais bien présentes. Le rythme de la batterie rappelle le son dub ou ska sur « 80's life », tandis que la guitare folk se retient sur « a soldier's tale». L'apothéose est sûrement sur le morceau fleuve de 7 minutes aux sonorités pop-psyché de « the Good the bad and the queen ». Ce dernier rappelle combien Damon Albarn est un agitateur de son très inspiré.
Mr Blue
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