En 2008 le quartette New Yorkais Vampire Weekend sort son premier disque, surprenant, ambitieux et truffé de sons du monde, alors que la plupart de leurs contemporains noient dans des nappes électro ou des guitares cache-misère des refrains qui auraient mérité mieux. On peut toujours dire que ces étudiants en musicologie partaient avec une longueur d'avance, ce qui est certainement vrai, mais on ne pond pas un tel disque sans une ouverture d'esprit et une culture musicale solides. Le rock de Vampire Weekend se permet de larges incursions dans le ska (A-Punk, M79), invite des rythmes africains (Mansard Roof) et met tout le monde d'accord avec des cordes classiques. Présenté comme ça, cet album ressemble fort à un salmigondis, un mélange hasardeux d'ingrédients bien trop forts en goûts pour être réussi. Et pourtant les 11 morceaux du disque jaillissent puis s'échappent, chacun laissant la place à un nouveau puzzle parfaitement assemblé d'influences et de sons improbables qui mettent en valeur les mélodies accrocheuses de ce groupe qui a fait le buzz et qui mérite autre chose que le statut de groupe éphémère.
Mr Orange
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