Les histoires des groupes sont ainsi faites qu'une fois leurs devoirs (qui a dit conjugaux ?) accomplis, leurs membres sont souvent tentés par des escapades émancipatrices qu'on n'ira pas jusqu'à qualifier d'infidélités. Après deux albums très réussis avec les Arctic Monkeys, dont nous avons parlé dans ces colonnes, Alex Turner, guitariste-chanteur du groupe et expert en composition de morceaux pop brillants, s'associe à son pote Miles Kane des Rascals, pour fonder un side-project malicieusement nommé The Last Shadow Puppets et sortir un premier disque en 2008, The Age Of The Understatement. Il est probable que malgré la qualité des morceaux figurant sur l'album certains fans du quatuor de Sheffield ne s'y soient pas retrouvés. Ce disque est à mille lieues d'un album des Monkeys puisque c'est une pop sixties soignée qui sort des enceintes, une pop (presque) sans distorsion, où les arrangements de cordes classiques se substituent aux riffs de guitare. Kane et Turner se partagent le micro et chantent tour à tour des paroles emplies de romance façon gentlemen, alors qu'il n'y a toujours rien à redire sur les mélodies propres et voluptueuses du second. Le son des années soixante, première heure de gloire de la musique Britannique, est évidemment présent et oh, surprise, il semblerait qu'il soit possible de recycler les recettes qui fonctionnent sans servir à l'auditeur de grossières copies d'une époque révolue...
Mr Orange
Un disque un jour © 2011 - 2024 • Tous droits réservés • Webdesign by Mr Blønde • Nous contacter • Mentions Légales •