Dans la chronique du jour, il sera question d'Histoire et d'histoire, de filiation et de racines : L'histoire d'un père et d'une fille. D'un côté, monsieur Ravi Shankar, sans doute le musicien indien le plus connu de part le monde et l'Ambassadeur de la musique Sitar (du nom de l'instrument à corde pincée); de l'autre une de ses filles, Anoushka Shankar, demi-soeur de Norah Jones, également musicienne sitariste. Il n'est jamais aisé d'être la fille ou le fils de, le poids de l'héritage et la comparaison aisée bien que souvent réductrice et facile, pesant souvent sur les épaules de ses enfants de star. Anoushka se défait aisément des critiques ou préjugés en sortant déjà avec « Traveller » son 5ème album. Toutefois, elle montre l'attachement et le respect pour son père en l'accompagnant sur toutes ses tournées. L'Histoire qui relie à travers les siècles l'Espagne et l'Inde, plus particulièrement le flamenco, musique traditionnelle des gitans d'Espagne, et la musique des tziganes du Rajasthan dont aujourd'hui encore certaines chansons empruntent les castagnettes, instrument que l'on croirait volontiers affilié aux musiques ibériques. C'est ce ténu et lointain lien qu'Anoushka tente de raviver au travers de « Traveller ». En cela, elle s'est accompagnée de musiciens venus de ces deux traditions. L'idée est tout aussi originale qu'étrange, en cela que le flamenco à travers le nomadisme des gitans s'est enrichi de nombreuses influences l'éloignant de ces origines indiennes. Il est cependant intéressant d'entendre de la sitar sur des temps flamenco ou à l'inverse de la guitare « flamenca » sur des rythmes indiens et de louer sinon d'apprécier la démarche « world-fusion » entreprise par la chanteuse. Bonne histoire et Histoire.
Mr Blue
Un disque un jour © 2011 - 2024 • Tous droits réservés • Webdesign by Mr Blønde • Nous contacter • Mentions Légales •