West coast, Brit pop, Sunshine pop, Big apple's rock, etc. Difficile de choisir son « trend », son chemin artistique, encore plus est de construire une identité musicale. Et finalement comment s'en sortir et se sortir de la masse quand on est un jeune groupe ? Comment ne pas se griller à la lumière de ses pairs et pères spirituels ? Comment perdurer dans cette mode franco-française souvent nauséeuse des baby-rocker ? Quel est le plus risqué ? Et si ce risque n'est pas de faire un choix mais finalement de ne pas en faire ! Foncer. Foncer, guitares, batteries et voix en avant et au travers de toutes leurs influences (les « The » sauce Strokes, Kooks et autres prestigieux Kinks ou Velvet underground) et proposer une oeuvre la plus honnête correspondant à leurs inspiration, fougue et envie. Tel est le chemin choisi par les 4 bordelais (trois frères et un ami d'enfance) des Kid Bombardos dont la maturité musicale étonne (leur moyenne d'âge est de 22 ans). Au delà de la voix dandy, nonchalante voire éraillée sur certains titres de Vincent Martinelli, faisant penser immédiatement à Julian Casablancas, « Turnin'Wrong » nous fait traverser mers et continents pour nous offrir 12 titres frais, désinvoltes et empressés. L'ensemble peut se siroter tranquillement sur un transat (The Loneliest et Train of Love), tard la nuit dans des bars new-yorkais (le jazzy-pop The light the night), sur les côtes ensoleillées californiennes (Running for time) ou dans les pubs de la jeunesse débridée de Londres (le très-Artic Monkeys-I'm gonna try ou le dansant Pig Sty). Enfin, un hit en puissance pourrait les faire voguer loin loin sur toutes les ondes du monde (Sunday). Reste à espérer que ces quatre là continuent de bien orienter leur gouvernail, les récifs ne sont jamais si près que lorsque le succès commence à arriver.
Mr Blue
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