Vermeer. La première impression en voyant la pochette de Rover sont les peintures de Vermeer ou de Rembrandt et le 17ième siècle, époque bénie de ses peintres baroques. L'image figée dans le temps, triste et sombre, un fin halo de lumière éclairant ce visage. Quand est-il de la première écoute de cette EP de 4 titres ? Une confirmation et une interrogation. La confirmation d'un esprit baroque par la voix de Rover, Timothée Régnier de son état. Celle-ci peut être sombre, grave tout comme cristalline et haute, comme peuvent l'être celles de Anthony Hegarty (Anthony and the Johnsons) et Jamie McDermot (The Irrepressibles) voire celle de David Bowie période seventies. Cet univers est confirmé sur la vidéo de son premier titre « Aqualast » où image biblique, nature froide et mélancolie se côtoient. L'interrogation concerne l'identité musicale de Rover. Où veut-il nous emmener... ou nous perdre ? « Aqualast », une balade folk-pop s'offre à nous, mélange de souffrance et de gravité dans les couplets et haute et poignante sur les refrains, rappelant certains titres de Cocorosie. « Tonight » est une perle d'Indie pop à l'exemple d'un Pulp, au rythme plus enlevé et qui confirme l'amplitude vocale de Rover et sa capacité à faire passer des émotions. Avec « Birds », le rythme s'accélère encore et les guitares discrètes auparavant sont mises en avant tandis que la voix se veut moins fragile (pensez à « Rebel rebel » de Bowie ). Finalement, comme pour nous perturber, l'EP se termine par un titre folk éphémère et minimaliste où seule une guitare accompagne cette voix de nouveau douce et dramatique. Puisse Rover continuer à nous peindre son univers, ces tableaux n'ont pas fini d'émouvoir.
Mr Blue
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