Lundi 9 Janvier. C'est inhabituel et c'est tant mieux : Mr Orange est fatigué, il a les doigts qui piquent encore de la couronne de lauriers tressée aux Dirtbombs il y a quelques jours, et dehors il fait froid. Tel Alain Delon, Mr Orange parle de lui-même à la troisième personne. Et Mr Orange adore l'hiver. Bref. C'est donc avec fougue que je m'attelle à la chronique de Phyltre, un groupe d'Avignon qui sort en 2011 son deuxième EP, Jacuzzi & Jumbo Jet. Et il faut bien dire que dès le deuxième titre du disque Mr Orange se sent nettement plus énergique, une sorte d'effet Red Bull inattendu, car ce groupe est un plan anti léthargie avec de l'humour et de la déconne, des rythmes dansants et entrainants, et des airs assez hypnotiques. Une sorte de Phyltre d'amour, si vous pardonnez le jeu de mots un peu facile. On entend des choses, on lit des trucs et on voit des machins, qui placent les français en bonne position sur la toise des manipulateurs de sons et de tourneurs de boutons, mais on n'a jamais trop l'occasion de le vérifier. Aujourd'hui on peut. Car si la musique de Phyltre est plutôt d'obédience rock, les touches électro sont nombreuses, entre les synthés et les années 80, et ça donne un cocktail plutôt sympa et assez indescriptible, un modèle foutraque de mélange rock et new wave nourri aux légumes de Tchernobyl. Indescriptible, que je vous dis ! Incompréhensible, la chronique ? Allez écouter Phyltre.
Mr Orange
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