Nous sommes en 2008 et une pochette fort singulière fait son apparition dans certains bacs de disquaires, puisqu'elle montre un vieux piano cassé qui a l'air de trainer dans un coin de cave depuis des années. En écoutant le disque on découvre avec bonheur que la photo n'était pas qu'un effet de style et qu'elle annonce vraiment la couleur. Cet album est le premier de Jim Jones Revue, groupe Londonien aux influences rétro évidentes, gavé au son crasseux des Sonics, à la fougue de Jerry Lee Lewis et aux riffs de Chuck Berry entre autres, et qui en 10 chansons dépoussière un son et un style qui n'avaient plus trop droit au chapitre. Le résultat est excellent et l'écoute du disque procure un réel bonheur, une envie irrépressible de balancer les chaises, de monter le son ; on se croirait tout simplement revenu quarante ans en arrière, en train d'assister à la naissance du rock n'roll. Attention, l'album n'est pas le recueil nostalgique de morceaux frelatés, stéréotypés, et déjà vus, il montre un groupe droit dans ses bottes et honnête, porté par une foi sixties et une énergie définitivement punk. Au hasard, le disque renferme les excellents Princess and the Frog, 512, Who's Got Mine, des titres explosifs et lourds portés par la voix grasse de Jim Jones et une section rythmique impeccable emmenée par un piano boogie très présent. On peut aussi citer le lent et poisseux Cement Mixer, et les efficaces Meat Man et Rock N Roll Psychosis. Un disque homogène, riche, indispensable, vintage, le tout sans lourdeurs et sans accrocs qui a fait de Jim Jones Revue un groupe majeur de la scène garage et rock n'roll en même pas 2 ans. Depuis ils parcourent l'Europe, les USA ou l'Australie et prêchent la bonne parole blues. Ils sont en France au Printemps, il faut y aller !
Mr Orange
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