Dans le sillage des plus connus Kyuss et Queens of the Stone Age, Josh Homme forme Eagles of Death Metal en 1998 avec Jesse Hughes, et fait figurer le groupe sur les fameuses compilations Desert Sessions en attendant le premier album du groupe, Peace Love Death Metal, sorti en 2004. S'éloignant quelque peu de la trajectoire du rock stoner dans laquelle Homme s'inscrivait jusque là, il s'essaie avec ce groupe à un rock mixte tiraillé entre relents country blues, garage sixties, et sons actuels, et s'offre une virée vintage dans les racines de la musique américaine. La voix de fausset à laquelle les chanteurs du groupe ont recours contribue de donner à Eagles of Death Metal l'image d'un groupe qui ne se prend pas au sérieux et qui n'hésite pas à sortir des clous. Le riff puissant et répétitif reste bien sûr la base de morceaux efficaces et cependant bien construits, regorgeant de grooves terribles et fiévreux, montrant un sens de la syncope et un aspect de la personnalité du leader de QOTSA qu'on ne connaissait que très peu. Il faut dire que dans ce projet il change complètement de perspective puisqu'il officie à la batterie et laisse le soin aux autres de s'occuper des guitares. Cet album ressemble à ceux qui vont suivre, et annonce déjà l'agencement remarquable d'un fourre-tout sonore bardé de second degré et d'expérimentations habiles.
Mr Orange
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