Le cinéma. Ma première affiche de film fut celle d'une oeuvre que je n'avais pas vu. Bird. Avant même de savoir que l'histoire était interprétation cinématographique de la vie de Charlie ''Yardbird'' Parker, jazzman saxophoniste, cette affiche me questionnait. Une atmosphère, suggérée par la « couleur » ; une liberté, visualisée par l'envol de cette colombe ; une émotion, ressentie par ce dualisme d'ombre et de lumière ; une musique, dominée par cet instrument. Le Jazz c'est un peu tout ça pour moi, une musique chaude qui laisse planer des sentiments au sortir de notes qui s'évadent de ces cuivres et ces cordes, véritables extensions de l'âme des dépositaires de ce son. Alors j'ai eu plaisir à écouter cet opus de Benedic Lamdin alias Nostalgia 77. De connivence Acid-Jazz, il a notamment été repéré par la reprise de « Seven Nation Army » des Whites Stripes, seul morceau chanté sur cet album et interprété par Alice Russel, « Garden » est nettement plus Classic Jazz. En ces temps froids, il est mon jardin d'hiver. De cette loggia virtuelle et vitrée, je me réchauffe de mon imagination, emmitouflé par la tiédeur des notes qui accompagnent chaque pièce composant cet album. Chaque titre est un paysage et l'absence de textes rajoute à la puissance évocatrice qui se dégage de ce maelström musical. On s'arrête dans une cave new-yorkaise (Changes), on découvre un son plus Modern jazz (The Hunger), on s'envole en Amérique du Sud (After Ararat) ou encore on apprécie des sons nappés de Soul-Funk et d'Electro (Cheney lane ; Freedom). Les partitions tourbillonnent, confirmant l'aspect free jazz qu'a voulu donner Lamdin. Ses compositions spontanées, sa folie d'improvisation ont notamment été partagées avec neuf musiciens dont une grande session cuivre. Bref de ces compos, faîtes vous votre scénar', le Jazz vous le rendra.
Mr Blue
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