Groundation est un groupe de reggae avec le quel il faut désormais compter sur la scène internationale, et ils ne sont pas nombreux ceux qui arrivent à s'imposer parmi les légendes rastafariennes des seventies toujours en action. Groundation (nom que je me plais à interpréter par « Vibration from the ground », la vibration de la terre) définit son style comme du Spiritual Roots reggae. Leur musique roots est également novatrice, en cela qu'elle est très empreinte de jazz, et distille des sons dubs impecs ! Jazz me direz-vous ? Et bien quand on sait que les trois membres fondateurs se sont connus à l'université californienne de Sonoma renommée pour son cursus jazz, cela paraît plus clair. Le groupe s'est formé en 1996, a enregistré plusieurs cds, mais leur premier album officiel « Young tree » qui a donné son nom au label date de 1999. En 2003 (sortie française, Nocturne) avec « Hebron gate », la vie du groupe prend un tour plus sérieux avec une nomination aux world music awards, des fans et une critique unanimes sur la perle qu'ils écoutent (largement inspirée de maquettes des premières années d'ailleurs). A cette époque, le groupe s'illustre sur scène, y compris outre-atlantique (c'est-à-dire chez nous), et conquiert son public avec ses lives aux « positive vibrations » délivrant le message rastafarien avec enthousiasme. « Hebron gate » est un album concept qui raconte en une journée l'histoire de la guerre entre des nations et un dragon, ainsi le soleil se lève sur « Jah Jah know » premier titre, et se couche avec « Undivided », chanson enrichie de la voix de Cedric de « The Congos » (groupe des seventies produit par Lee Perry). Don Carlos de Black Uhuru les accompagne également sur l'album, Eh oui ! Groundation sait s'entourer !
Mr Brown
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