Happy Birthday rock n'roll ! Aujourd'hui on s'attaque (façon de parler) à l'un des pères fondateurs du rock, qui de ses doigts crevassés plantés dans les manches de ses guitares a composé des dizaines de morceaux phares et façonné le son de milliers de groupes. Un des seuls musiciens rock, avec Elvis, dont tout le monde s'accorde à reconnaître l'influence décisive et indispensable : Chuck Berry. Si tout le monde le connaît au moins de nom, la plupart des gens ne s'imaginent pas qu'on entend ses morceaux presque partout. On les retrouve dans les BO de films (qui n'a jamais essayé de retrouver l'interprète de You Never Can Tell en regardant Pulp Fiction ?) ou sur les compilations rock n'roll, on les retrouve repris par des dizaines de groupes ou encore dans des spots de publicité. Cet album St Louis To Liverpool est un peu particulier puisque s'il ne comporte pas la majorité des titres qui ont fait de Berry une icône, il contient des titres destinés aux jeunes fans appâtés par un nouvel et vil intérêt pour le blues américain. Opportuniste, le Chuck ? Un peu, oui, puisque c'est en sortant de prison en 1964 que lui-même et le président de Chess Records, flairant le bon coup, ont décidé de sortir ce disque-compilation afin de surfer sur la British Invasion : la déferlante de jeunes groupes anglais fous de rhythm n'blues et de rock américain dont Chess était d'ailleurs l'un des principaux pourvoyeurs. Cette période a donné un grand coup d'accélérateur à la carrière de l'inventeur du duckwalk. En écoutant ce disque on regrette ne pas revenir plus souvent aux premières amours, aux bases et aux classiques d'un genre qui depuis les années cinquante a été décliné à l'infini. On redécouvre le riff parfait et l'intro immédiatement reconnaissable d'un morceau de Chuck Berry, les paroles grivoises, les rimes qui participent autant que le jeu de guitare à un groove impeccable. Go Go Berry Go!
Mr Orange
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