Nous avons découvert Miles Kane en 2008 en tant que membre des Last Shadow Puppets, projet mis sur pieds avec son pote Alex Turner des Arctic Monkeys, et mené de front avec The Rascals, son autre groupe. Cette nouvelle notoriété aidant, il sort en 2011 son premier album solo, Colour Of The Trap, à l'image de la jeune mais déjà dense carrière de ce jeune chanteur guitariste. En effet, il s'inscrit dans une lignée pop rock piochant chez les mods, dans la new wave anglaise du début des années 80, dans la brit pop ou dans la pop soignée des années 60. Savamment orchestré, l'album reflète cet éclectisme tout en gardant une grande homogénéité grâce à la voix particulière de Kane et aux influences digérées d'un artiste finalement touche-à-tout qu'on imagine toutefois bien entouré. Bien qu'il n'atteigne pas la notoriété et la créativité de son grand ami Turner, il s'en sort très bien sur ce premier album solo qui cultive au passage l'image d'un artiste qui brille par sa discrétion. Si le côté hymne de stade du tube Rearrange fait tilt, My Fantasy ou Kingcrawler, plus subtils, sont assez représentatifs d'un disque agréable qui décline la pop au rythme de douze morceaux selon Miles Kane et son bagage.
Mr Orange
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