Sorti en 1997, Homogenic, le troisième album de Björk en solo, s'impose comme une référence, après deux très bons albums : Debut et Post. Dans Homogenic, on retrouve les sons électroniques chéris par Björk sur lesquels sa voix si particulière s'exprime. Les musiques atteignent une composition très complète, on remarque le jeu récurrent entre rythmes lourds, puissants, énergiques, crades, et instruments organiques, nappes très mélodiques. La tension habite chaque chanson ; une histoire débute à chacune d'entre elles, et Björk, chanteuse à la technique irréprochable, l'interprète avec puissance. « Bachelorette » reste probablement le titre le plus connu de Björk, ainsi que son clip fabuleux réalisé par Michel Gondry : un livre de pages blanches qui écrit la vie de l'héroïne au fur et à mesure qu'elle le lit. D'abord fabuleuse, son histoire devient vite le met préféré des médias, des gens ; jusqu'à ce que la nature reprenne ses droits et recouvre les lieux de lianes, mousses, et autres végétaux... Une métaphore à peine cachée de l'expérience de l'interprète au moment où le succès international se fait pesant. Homogenic a marqué les mémoires, mais loin de se laisser accaparer, Björk continue son chemin d'artiste où bon lui semble. De ses débuts, très jeune, entre jazz, reprises traditionnelles islandaises, et punk, elle poursuit ses expérimentations : Vespertine, Medulla, Volta, Biophilia... quatre albums qui mettent en lumière, tantôt la douceur, la légèreté, les voix humaines, les cuivres... Se pencher sur l'univers de Björk c'est se laisser surprendre. C'est une artiste qui divise les foules : certains adorent, d'autres détestent, mais les premiers ne se lassent pas de la puissance et la sensibilité qu'elle marie, et qui font d'elle une grande interprète.
Mr Brown
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