L'autre jour j'ai regardé une émission sur les « One-hit wonder », ces artistes qui n'ont connu qu'un seul véritable succès durant leur carrière, dans la majorité des cas ces artistes n'ont d'ailleurs produit qu'un unique titre (pensez aux tubes de l'été) ou un album (Born to be Alive d'Hernandez avec la chanson éponyme). Les années et les modes passant sous les ponts, certains se voient cantonnés à un seul hit alors que leur carrière fut d'une toute autre ampleur (Hotel California pour les Eagles, Only you pour les Platters, etc.). D'autres ressurgissent à la faveur de musiques publicitaires ou d'une Bande Originale de Film comme ce fut le cas en 2004 pour Mr. Blue Sky d'Electric Light Orchestra (ELO pour les intimes) sur la BO d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind (http://www.undisqueunjour.com/2012-01-07.html). De cela nous en parlerons plus tard car la carrière de ce groupe mené par le touche-à-tout Jeff Lynne ne se limite pas à ce titre, loin de là. Remettons donc les choses à plat. Comprenez dans ce sens, qu'entre 1972 et 86, ELO a produit 17 albums dont 4 Lives, écoulé 50 millions d'albums et est rentré 27 fois dans les top 40 anglais et américains durant leur carrière, rien que ça. ELO voit le jour en 70 à Birmingham sous la houlette de Roy Wood et Jeff Lynne. Fans de la première heure des Beattles, le groupe signe toutefois une musique plus expérimentale mêlant les influences du Rock'n'Roll et du Classique par une utilisation importante d'instruments traditionnels (violon, violoncelle, piano) et une orchestration poussée définissant ELO comme parmi les fondateurs du Rock symphonique. Toujours à la recherche de nouveaux sons et explorant de nouveaux territoires, Lynne introduit des nappes d'électro dans ses compositions et quand en 1977 sort le double vinyl Out of the Blue, le groupe est reconnu comme l'une des influences majeures du Rock des 70's. Quintessence du rock progressif, l'album assure et assume un pont entre rock et classique (It's over, Standin' in the rain, The quick and the draft). Cela est d'autant plus saisissant que le génie fut d'introduire une mini-suite pour Concerto composée de quatre titres et intitulée « Concerto for a rainy day » décrivant les changements météorologiques et d'humeurs de Lynne, Mr. Blue Sky en est le final et représente l'été et la joie de vivre. Outre des titres qui marqueront les bilboard de l'époque (Turn stone, Sweet talking woman et le toujours Mr. Blue Sky), Lynne montre sa sensibilité pop sur les très Beatles Jungle et Sweet is the night et la richesse de ses arrangements Prog sur l'electro-vocal de Believe Me now ou le Blues-rock matinée de cordes de Birmingham Blues. Electric Light Orchestra a sûrement inspiré bon nombre de groupes qui se revendiquent du Rock progressif et de ses déclinaisons et il était de bon ton de le remettre dans la lumière qu'il n'aurait jamais dû vraiment quitter.
Mr Blue
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