La pop est partout : à la radio, à la télé, dans les organes de presse spécialisés -mais pas seulement, et c'est en partie pour ca que ce style fait souvent débat. Les plus acharnés soutiennent que la pop est faite de compromissions racoleuses, ce à quoi les défenseurs du style opposent que la musique populaire est par définition accessible. Au beau milieu de ce no man's land on trouve les Shins, un groupe américain qui occupe la frange commune des coupeurs de cheveux en quatre. Il faut dire que si leur musique est plutôt accessible et les morceaux accrocheurs, ils ne semblent pas changer de direction avec le vent et restent fidèle à une pop soignée, bien produite et enrichie d'arrangements subtils. Sorti par Sub Pop en 2007, Wincing the Night Away semble pouvoir contourner les écueils de la pop grâce au talent de James Mercer et ses potes ; qui construisent des morceaux souvent enjoués, parfois légers et toujours pourvus de mélodies à tendances nostalgiques. Turn On Me et Australia en sont quelques exemples, alors qu'on pourrait citer le spleen provoqué par Sleeping Lessons et Red Rabbits, deux titres chargés émotionnellement. On peut certes regretter le côté passe-partout de certaines chansons, comme Phantom Limb dont le couplet monocorde fait briller un refrain un peu trop évident ; mais c'est ca aussi la pop. Que ce soit volontaire ou pas, les albums se doivent de plaire au plus grand nombre pour intégrer cette catégorie pas franchement sélect mais qui permet quand même souvent de belles découvertes. The Shins, un des groupes de pop indie les plus en vue, fait partie de ceux qui, assumant leur statut et leur étiquette, en joue sans complexes.
Mr Orange
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