Sentenza : la brute, Tuco : le truand, Blondin : le bon. A propos de son film, troisième de la trilogie des dollars (après 'Pour une poignée de dollars' et 'Et pour quelques dollars de plus'), Sergio Leone dira : « De tout temps j'ai pensé que le bon, le mauvais et le violent ne pouvaient pas exister dans un sens absolu et total. Il me sembla intéressant de démystifier ces adjectifs dans l'atmosphère d'un western. Un assassin peut faire preuve d'un sublime altruisme, alors qu'un bon est capable de tuer avec une indifférence totale ». Réplique mainte fois entendue la phrase de Blondin (Clint Eastwood) le bon s'adressant à Tuco : « Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. » Apogée d'un Clint Eastwood fin comme une brindille et taciturne, le cigare à la bouche, influence encore importante du cinéma italien... Sorti en 1966, « Le bon, la brute et le truand » reste la référence du western spaghetti (ironiquement surnommé ainsi parce qu'italien). Les films western américains se faisaient alors déjà rares, mais Sergio Leone s'est imposé avec de nouvelles interprétations scénaristiques sur des personnages plus complexes, moins niais que précédemment dans les classiques. Les bande-originales d'Ennio Morricone ont participé à cet engouement : soleil écrasant immédiatement transcrit, sifflets, flûtes, guitares distorsionnées au bottle neck, bruitages... Le tout est innovant, et terriblement suggestif. La tension monte. A l'écoute de la bande originale, au visionnage des films, on comprend que des gens fassent collection de ces westerns ! Un univers de fiction où il fait bon se plonger...
Miss Brown
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