Qui n'a pas entendu autour de lui, dans sa famille, chez ses amis, des histoires de guerre ? Des histoires de grands-parents italiens, espagnols, émigrés pour fuir un régime d'oppression, ou exilés car opposants ? Ces histoires, Tomas, à l'origine du projet d'El Comunero ne souhaite pas les oublier. Il ne souhaite pas non plus qu'elles soient oubliées par la société. Alors il chante, non pas l'histoire de son grand-père (« abuelo » en espagnol), mais les chants révolutionnaires et de lutte de la guerre d'Espagne, principalement. Entouré de membres des Hurlements d'Léo, Anakronic Electro Orkestra, Tomas étant lui-même chanteur de l'Air de rien, El Comunero souhaite clairement garder vivant, non pas que les souvenirs, mais bien le sentiment de contestation, la force de l'unité dans la rébellion... « Sigue luchando » adopte un style rock-chanson française, on garde heureusement toujours un pied dans la musique traditionnelle, notamment latino-américaine. Le chant espagnol, au c?ur du projet, retient l'attention : dans le livret original de l'album, les paroles sont transcrites et illustrées d'anecdotes ou explications, histoire de s'intéresser au contenu. A l'écoute on pense parfois à « Adios Zapata » de Renaud, aux diverses reprises de « Ciao Bella », ou à la magnifique interprétation du « Temps des cerises » de Noir Désir. Ici on retiendra des titres qui sonnent un peu plus fort que les autres « Sus ojos » (chant funèbre des anarchistes de la colonne Durrutti), « L'estaca », ou « The partisan ». Rien de tel pour continuer à faire vivre ces chants d'une autre époque que de les chanter au goût du jour.
Miss Brown
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