« Mud daubers » désigne en argot sudiste ces guêpes qui construisent leurs nids à partir de terre séchée. The Dirt Daubers, peut-être à la manière de ces guêpes, habitent les espaces ruraux et se nichent au plus près des bâtisses vieillissantes, des « roots ». En bibliothèque ils pourraient être classés en « musique du monde Usa », s'ils n'étaient pas, finalement, immergés dans le courant rockabilly blues punk. Un chant brut narre les contes et aventures de petites gens: solitaires, ouvriers, héros, et la rythmique trépidante, principalement soutenue par le banjo et la contrebasse s'embellit d'harmonica et de kazoo. Les chansons vont vite, on ne mâche pas ses mots, on ne réfléchit pas trois heures, on tape du pied ! The Dirt Daubers, c'est JD Wilkes, harmoniciste célèbre dans le blues-country, et frontman des allumés « The Legendary Shack Shakers », Jessica Wilkes sa femme, dont le chant rond et l'énergie ne cessent d'interpeller, et Mark Robertson contrebassiste de son état, acolyte de JD dans « The Legendary Shack Shakers ». The Dirt Daubers est donc pour JD Wilkes un retour aux racines de son amour de la musique sudiste: country, bluegrass, blues. Si ces oldies vous mettent en appétit vous aussi, appréciez donc « Wake up, sinners » leur deuxième album, et « Seven Signs » documentaire réalisé à point nommé par JD Wilkes.
Miss Brown
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