Quand on connait la puissance de feu de la funk, la vraie, celle qui fait s'entrechoquer les genoux et cavalcader le menton, c'est sûr qu'on n'a pas envie de la laisser croupir au fond d'un banal livre sur la musique noire américaine, illustré par des vieilles photos de James Brown, tout enveloppé de sueur, fumant de tout son corps, qui surplombe des projecteurs noirs et blancs et un public en transe (cf. par exemple son légendaire « Live at the Apollo »). The Impellers se sont fait un beau jour la même réflexion, dont acte. On s'est bien sûr un peu éloignés de l'immense James ou d'autres grands que sont Bill Withers ou Billy Preston (le pianiste des Beatles)... Mais ces 10 vaillants Brightoniens n'ont rien oublié, à moins que tout leur soit apparu tout seul dans le creux de la main : l'orgue Hammond, les trompettes acérées, un charley qui fonctionne à plein, des trombones rutilants, l'éléctro-accoustique qui déroule sa petite rythmique avec l'air de ne pas y toucher, une basse dont on aimerait sentir peut-être un peu plus le roulement. Tout cela nous donne une funk bien hypnotique, au mixage sans doute plus aseptisé que celui des premiers albums de Brown mais que voulez-vous mon bon monsieur c'est ainsi, avec même une belle voix féminine, notamment sur la reprise réussie de « Fire » d'Hendrix. The Impellers ont sorti leur deuxième album en 2012, et tournent, et tournent, et tournent sur les scènes britanniques et européennes. On leur souhaite toute la réussite du monde. Mais bon, allez, on ose le dire en souriant avec le souvenir halluciné de notre James mondial..: tout ça manque un peu de psychotropes !
Mr Moka
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