Dans une contrée très très lointaine, une princesse amoureuse à la chevelure couleur du blé et la coiffe chevaline attendait son chevalier servant, mèche au vent et sourire all bright, à la témérité par delà les légendes, prêt à défendre son honneur et celui de sa dulcinée au mépris du danger et des mauvaises âmes. Voilà pour la face A, version édulcorée du conte, enrobage mielleux et policé de circonstances. Passons à la face B et retrouvons le côté populaire de la chose. Sous une plume raffinée, le récit peut être direct et cru, parfois violent et anxiogène, sans renoncer à son aspect édificateur et moralisateur, Charles Perrault et son Barbe bleu saurait en convenir. De tradition orale, le conte retrouve vigueur et entrain sous la plume de J.C. Satàn. Faraway land, dernier opus en date du combo bordelais, nous retrace la vie d'un chevalier, entre honneur et turpitude, au travers de ses relations avec un roi, une princesse, la guerre et des dragons. Vaste épopée. En chansons et en gestes, sauvages et d'une puissance dévastatrice, cet album n'en est pas moins attractif, rappelant que noise ne signifie pas cacophonie. Aussitôt lancé, aussitôt happé, on n'échappe pas à Faraway land et à son mur du son jusqu'au dernier épisode. Que les guitares soient en mode heavy (More power) ou Stoner (Legion ; Song), que les fulgurances soient punk (Believe me) ou noisy (Damnation), que l'atmosphère soit glaçante (Faraway land 2) ou solaire (Psalm 6), l'album a un aspect immédiat et addictif, une sorte de pop dissonante et subversive où l'esprit s'abandonne et le corps s'exalte (Faraway land). Maintenant vous pouvez vous endormir, J.C. Satàn vous laisse imaginer la suite. Faites juste attention à...
Mr Blue
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