Le romantisme est un mouvement culturel apparu à la fin du 18ième siècle en Europe et présent dans toutes les formes artistiques. On le décrit comme une réaction du sentiment contre la raison, une forme de l'expression des états d'âmes contre l'ordre établi, cherchant l'évasion et le ravissement notamment dans le passé ou le merveilleux. Bien que rangé dans les tiroirs à souvenirs, le romantisme retrouve une forme d'expression au travers d'un nouveau courant pop. Très orienté revival, on peut le retrouver à travers le monde, Unknown mortal orchestra aux USA, Jacco Gardner en Hollande ou Granville en France en sont des exemples. Pour autant, il ne s'agit pas tant de copier musicalement des références que d'évoquer les périodes de ces références, se construire un monde par l'art pour échapper à celui où les individus ne se reconnaissent plus. Ce romantisme, c'est s'approprier l'essence d'une époque, ses valeurs et ses rêves pour mieux vivre la sienne, l'accepter et la modeler à convenance. Les Vickers sont un groupe de pop-rock psychédélique fondé à Florence, aux sonorités sixties-seventies où s'échappent le spleen des nineties. Auteurs de deux albums Keep clear en 2009, Fine for now en 2011, les Vickers reviennent avec un EP de deux titres She's lost/all I need. Résolument plus moderne, cet EP n'en garde pas moins leur griffe. Derrière les réverbérations electronica de She's lost, les transalpins nous proposent un son rock psyché que n'aurait pas renié la bande à Daltrey. Sur All I need, les Vickers avancent d'une décennie et le post-punk vient nous lécher nos écoutilles. On prônait l'amour et le partage, pas la guerre, à une époque. Si elle n'est plus militaire, elle est devenue économique. Aux mêmes maux, les mêmes remèdes. Peace.
Mr Blue
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