Battements cardiaque, tic tac de l'horloge, caisse enregistreuse et premiers mots: "I've always been mad", s'en suivent rires, cris, hélices d'hélico jusqu'à ce que les sons suaves de la guitare et des synthés des Floyd fassent leur entrée. La musique prend le relais et adoucit à sa manière les signaux extérieurs d'un monde de fous. Ses discours sur la folie, l'argent, le temps, la musique terriblement innovantedes Pink Floyd en porte haut le flambeau, en enveloppant du bout de ses doigts immatériels l'âme humaine.Avec 'Breathe', l'accalmie est bonne, elle est brève: 'On the run' sert une électro trance parfaite à sa fuite intranquille.Quel meilleur enchaînement à cette course contre la montre que le titre 'Time' ? Dans l'écrin dense de Dark Side of the Moon se dresse ensuite le métaphysique 'The great gig in the sky':"I am not frightened of dying, anytime will do, I don't mind. Why should I be frightened of dying ? There's no reason for it, you've gotta go sometime", habillé de la performance vocale impressionante de Clare Torry. Voilà ce qu'il en est pour la première face du vinyle.Composé de dix titres, l'album présente en effet deux grandes compositions musicales de cinq titres chacune, face A et B.Huitième album du groupe, mais tournant notoire dans leur style, "The Dark Side of the Moon" est acclamé à juste titrecomme leur album le plus habité, un grand morceau de musique marié à un regard sur le monde franc et altruiste, un objet complet, enveloppé d'une jaquette minimale et intense.Enregistré avec Alan Parsons, ingénieur du son pour Emi aux studios Abbey Road entre 1972 et 1973,l'album innove en technologies, nécessitant 16 pistes d'enregistrement (et qui ne sont pas encore suffisantes), multipliant les effets sonores, les synthétiseurs...The Dark Side of the Moon fait partie de ces albums dont on remercie les créateurs de nous les faire vivre.
Miss Brown
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