« Lonerism » pourrait se traduire par « vivre dans sa bulle » ou se rapprocher d'un syndrome « no-life ». Et pourtant, en dépit d'un titre aussi fermé, la bande de Perth signe là un deuxième album ouvert, décloisonné, libre, qui fait le pont entre le passé, le présent et l'avenir. Album complètement fou, « Lonerism » déverse une cacophonie plus que maitrisée de guitares, de basses, de rythmes, de synthés venus des temps où les buvards et les voyages hypnotiques étaient de mise, où les grands du rock ont fait leurs armes, où flower rimait avec power. On se demande si Kevin Parker et ses ouailles ne possèdent pas une machine à remonter le temps et s'ils ne sont pas aller piquer des partitions aux Jefferson Airplane ou 13th Floor Elevators voire à Led Zep à qui ils dédient un morceau. Rassurons-nous, il n'y a ni vol, ni plagiat, mais bien un travail minutieux dans toutes les compositions du groupe, le tout appuyé par la production de Dave Fridmann (Mercury Rev, MGMT, Sparklehorse, Mogwai, Weezer ...) Il ne faudra qu'une seule écoute pour se laisser convaincre par « Elephant », « Endors-toi », « Music to Walk Home By » ou « Sun's Coming Up » et la renaissance du psychédélisme à l'état brut doucement barré, tendrement déjanté et totalement orgasmique. Un trip dont nul ne sortira indemne.
Mr Plum
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