Songs: Ohia est le nom de l'un des multiples projets musicaux de Jason Molina. Ce musicien prolifique décédé en mars dernier était respecté comme l'un des meilleurs songwriter folk de sa génération. Dès le premier single du groupe, « Soul » en 1996, d'attentives oreilles se sont intéréssées à eux, et notamment leur futur label : Secretly Canadians. Petit à petit la formation aux musiciens changeants (en fait Molina est le seul membre fixe) impose dans le milieu alt-folk et rock ses compositions sombres et vagabondes, pour aboutir à 'The Lioness' et 'Ghost Tropic' en 2000, et 'Didn't It Rain' en 2002. Ces trois albums sont regardés comme l'apogée créatrice de Songs: Ohia, qui dans le même temps s'est dissout au profit d'enregistrements solos de Jason Molina ('Pyramid Electric Co', 'Let me go, let me go, let me go'...). Cette transition débouche en 2003 sur Magnolia Electrics Co, nouveau projet qui s'affirmera surtout par son dernier album 'Josephine' (2009). Mais revenons 10 ans auparavant... Avec 'The Lioness' qui ouvre sur l'imposante "The Black Crow" ("I'm getting weaker. I'm getting thin. I hate how obvious I have been. And I look down and see the whole world. And it's fading ") : accords errants qui mutent en une explosion instrumentale intense. Et se calme avec la plus douce "The Lioness". Songs: Ohia pose le décor : folk rock épais et sensible, un univers sombre et brut, qui devrait plaire aux amateurs de Wovenhand, Nate Hall, H-Burns ou Neil Young.
Miss Brown
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