Peut-on faire un album un peu effeuillé voire étriqué ? Little Dragon nous le prouve ici, sans que ce soit complètement hors de propos. On pense à un corps de Giacometti, qui marche dans un univers obscur de machines à sons, avec seulement quelques éclairs luminescents de temps en temps. Un arbuste auquel on a enlevé toutes les feuilles unes à unes, mais en même temps il reste le tronc. Ca suffit parfois, c'est un peu juste à d'autres moments. A la question : est-ce que ça manque pas un peu de souffle on répondra : parfois oui mais après tout personne n'a amené d'hélicon, et cette exhalation froide et fluette pourra en contenter certains. Avec de temps à autres des allusions quand un peu mouligasse à certains jeux vidéos de l'illustre Master System (peut-on faire de la pub pour des marques qui n'existent plus ?), et son non moins célèbre Sonic the hedgehog, ça veut dire le hérisson en anglais, et oui, je sais ça parait incroyable. On vous laisse vous onduler du coude, plus ça serait carrément exubérant : restez sobres.
Mr Moka
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