Mr Malo, je te dédie cette chronique. Saches que tu n'es pas le seul à qui David appuie là où ça fait mal en usant du prétexte musical...même si cela reste la pharmacopée la plus efficace à ta peine. Tu as le « coeur éparpillé aux quatre coins de Paris » façon puzzle, ton foie dégueule sa bile, tu douilles ta race... alors tel un remède homéopathique, Barb4ry, va soigner ton mal par le mal, agir en purge cathartique. Alliant le baroque du violoncelle et la nostalgie de l'accordéon aux sonorités les plus contemporaines, électroniques, dub, rock, les Tourangeaux laissent éclater à ta face une noirceur d'âme qui ne manquera pas de faire resurgir cette plaie béante, qui saigne, là, au plus profond de ton estomac. Celle que tu crois impossible de cicatriser. Regarde ce poupon de plastique qui orne la pochette du disque. Oui, c'est dérangeant comme l'odeur de la mort. Chaque note suinte le mal de vivre. Mais écoute comme la beauté naît de ce chaos. Pourquoi Barb4ry ? Parce que c'est l'album qui a marqué le renouveau d'Ez3kiel. Le style est plus défini, s'affine, les morceaux plus aboutis. Ils ont trouvé le Chemin. L'équation entre leurs univers, sonore et visuel, est enfin résolue. Alors ferme les yeux, accepte la douleur, il n'y a plus de mots à tes maux, laisse la musique pénétrer en toi, sublime, seule clef salvatrice de ta propre équation.
Miss Grey
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