Alors, soit ça vous dit quelque chose, et vous voyez très bien de quoi il s'agit, soit vous avez immobilisé votre visage, le sourire naissant et l'oeil roublard, et commencez à vous dire : « Heyy ! Mais c'est bon ça ! », et oui car dans ce genre de cas quelques mots de trois ou quatre lettres suffisent. Effectivement c'est très bon, ça, et il faut bien avouer que c'est un morceau qui nous a tous soufflé, surtout parce qu'on l'avait pas vu arriver. April n'est pas une obscure chanteuse de twist français, anglais ou américain, sortie de la voiture rose du tournage d'un film filmé par Lynch. Elle n'est pas plus vieille ni plus jeune que nous, et partage son existence entre son Amérique natale et sa France dont elle est tombée amoureuse il y a longtemps. Une fascination pour Gainsbourg, pour les chansons pop des années 60 nous amène cette voix qui fait sourire d'étonnement. Ces compositions autant sucrées que sophistiquées, dont on reconnait l'amour du détail et du travail bien fait. Et oui, derrière ce tube électrisé très bien déniché par Tarantino (dans Death Proof), se cachent des mélodies doucereuses et languissantes, qui tombent sur le sol comme une reprise des Feuilles mortes (« La chanson de Prévert »). April, et son prénom d'une délicatesse folle, nous fait aussi l'honneur de nous proposer sa chanson en français, où l'on découvre en même temps qu'il s'agit d'une ballade un peu corrosive écrit par Gainsbourg chantée par France Gall. Allez, enjoy.
Mr Moka
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