C'est une bonne petite ambiance et quelques cuivres discrets. Il existe beaucoup de ces groupes à gimmiks, à guitares claquées et aux petites trompettes inhibées. Même la voix rauque du chanteur semble avoir été nettoyée à l'acétone. Tout ça est un peu trop écrit à l'avance, et ça se sent. On attend jusqu'au dernier moment un peu de sueur, de respiration de fauve, de ch?urs saturés. Parce que c'est quand même ça qu'on lui demande à la funk, l'ivresse sans l'alcool, la folie sans l'HP ensuite, un trip sans la chimie. Au lieu de ça : des intentions louables mais téléphonées, la tristesse des gens qui marchent dans des empreintes plus grandes que leurs pas. Allez on crache pas non plus sur le violon électrique de « Me & Michelle », qui nous fait vaguement penser à Yoko Ono dans le Rock'n'roll Circus Tour déjà chroniqué ici même. Et on est content de voir quelque chose arriver vers la fin de l'album (« Lowdown Stank »), un son musqué et capiteux qui fait bouger la tête d'avant en arrière avec les yeux fermés. On bouge encore la tête avec le dernier morceau de l'album (« You'll never know »), et sa dose appréciable d'invention. La suite au prochain épisode ? Voilà, à part ça le boson de Higgs a gagné le prix Nobel il y a deux jours, qui démontre enfin que la masse des particules n'est pas une propriété intrinsèque mais une propriété partagée et surgissant de l'interaction de ces particules entre elles. Absolument.
Mr Moka
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