C'est pas la plus connue des lumières du rythm'n'blue, Wilson, mais c'est pas non plus la moins éclatante. Il débute à l'orée des années 1960, avec Stax Records, une espèce de concurrent de la Motown, en peut-être un peu moins sucrée. The Exciting Wilson Pickett, deuxième album, sort en 1966 et connaîtra son petit succès avec notamment « In the midnight hour », qui sera même reprise par Johnny, c'est dire ! Mais notons aussi que la plupart des tubes anglo-saxons de l'époque étaient repris et traduits en France, Italie, Espagne, Turquie, et que sais-je encore. C'est sûr, c'est pas la carrière flamboyante d'autres soul men, et ça sent un peu moins le souffre ou les paillettes de transpiration multicolores. C'est un peu plus sage, mais qu'on se rassure, Wilson lui aussi a vécu une période difficile avec les psychotropes liquides. Et il nous a offert de belles et frénétiques sessions de blues et de soul, frottées jusqu'à l'incandescence. Et puis une ouverture « Land of 1000 dances » qui titillera l'oreille des plus anciens d'entre nous (j'exagère à peine...). Bref, Wilson c'est pas seulement une marque de raquettes de tennis, c'est aussi un soul man aussi solide et robuste que beaucoup d'autres.
Mr Moka
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