Le rock n'est pas l'apanage des Anglo-Saxons. En France, plus nous nous rapprochons de l'Atlantique plus le rock est qualitatif, quasi inscrit dans les gènes et se pratique comme un art de vivre. Noir Désir, Eiffel, Dolly, Von Pariahs,...pour ne citer qu'eux... The Craftmen Club, de Guingamp, ne déroge pas à la règle. Avec Eternal Life, tout juste sorti, le groupe se défait des quelques influences rondelettes folk-country présentes notamment sur leur opus précédent, Thirty Six Minutes, au profit d'une noirceur plus tranchante, d'une froideur abrupte, quitte même à distiller l'angoisse, mêlant peur et fascination grâce au sampler (leur marque de fabrique) avec le titre éponyme. Vampires, Animals, Face To Face, tout comme l'ensemble d'Eternal Life en fait, réveille la part reptilienne de l'humain. The Craftmen Club délivre ici leur meilleur album, plus métallique, plus sauvage, plus épuré et pourtant dense.
Miss Grey
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